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- SABIA-VR -

une composition musicale de
Juan ARROYO

adaptation et scénographie VR
de
Vincent CICILIATO

2023-24 (en production)

Une production PROXIMA CENTAURI / SCÈNES VIRTUELLES

 

Année de réalisation : Composition musicale 2020-21 - Réalisation et scénographie image VR 2023 /// Production: Proxima Centauri (https://proximacentauri.fr) - Scènes virtuelles (http://scenesvirtuelles.fr/) /// Composition: Juan ARROYO (https://juan-arroyo.com/fr) /// Réalisation et scénographie VR: Vincent CICILIATO (https://www.vincentciciliato.net/) /// Distribution : Flute : Sylvain Millepied - Saxophone : Marie-Bernadette Charrier - Piano : Hilomi Sakaguchi - Percussions : Benoît Poly - Électronique : Christophe HAVEL /// Enregistrements audio : Studios Radio France /// Prises de vues topographiques 3D : Marion ROCHE (ltbl) & Benjamin PETIT (ltbl) (https://ltbl.fr) - Lieux : Thiers /// Prises de vue interprètes sur fond vert : Théâtre Quatre Saisons, Gradignan /// Remerciements : Ville de Thiers  - Creux de l’Enfer - Radio France - Laboratoire ECLLA - Centre National de la Musique - Sacem - L’Autre musique – Les Limbes - Videoformes - Anaïs met den Ancxt /// Avec le soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes - fond SCAN

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SABIA VR - Prototype - Premières compositions scénographiques en réalité virtuelle.

SABIA - screenshot test

Présentation de la composition musicale SABIA par le compositeur Juan Arroyo

[RÉSUMÉ DU PROJET]

SABIA-VR est une adaptation scénographique en VR de la pièce éponyme du compositeur Juan Arroyo. Sabia (« sage » en espagnol) est un Requiem non liturgique pour la Nature questionnant la relation conflictuelle entre l’Humain et la Nature. L’adaptation visuelle prend la forme d’un espace audiovisuel simulé. Les instrumentistes étant disposés à différents points d’un espace mêlant décor post-industriel et gigantisme naturel, le spectateur peut se déplacer librement en modifiant son point d’écoute, et par conséquent son appréhension de la composition musicale spatialisée.


[INTENTIONS MUSICALES]

SABIA, (« sage » au féminin, en espagnol) est un Requiem non liturgique pour la Nature. D’une durée approximative de 30 minutes, cette pièce est issue d’une réflexion sur la situation de la planète à une époque où la main de l’homme semble avoir presque tout modifié à jamais.
     Constituée de six parties, Prologue, Terre en flammes, Eau sans souffle, Air ensablé, Feu sans rives et Épilogue, SABIA prends comme point de départ les quatre éléments de la théorie classique et les détourne en faisant inventaire de l’état actuel des choses. Chaque partie est composée à la façon d’un concertino écrit pour chaque instrument de l’ensemble. Ainsi, la terre est associée à la percussion, l’eau au piano, l’air à la flute et le feu au saxophone. À la manière d’un Lux Æternam, mais sous un regard syncrétique, le dernier mouvement, fait allusion à la continuation de la vie sans l’homme.
     Cette profession de foi en faveur de la nature avec une pièce mixte peut surprendre au premier abord, mais elle dévoile aussi la nécessité́ de franchir les limites du modèle de production énergétique : l’écriture de cette pièce ne repose pas sur l’utilisation de moyens électroniques classiques sinon sur un dispositif portatif et autonome conçu par le compositeur. Ce dispositif porté par chaque musicien sur leur dos permet entre autres la diffusion des traitements depuis l’emplacement des musiciens et a pour but de redonner une place tangible à l’interprète.
     Finalement, fortement liée à la culture latino-américaine, SABIA trouve aussi écho dans les pratiques rituelles des cultures andines. Les années passées en Europe, ont permis à Juan Arroyo de porter un regard nouveau sur l’Amérique Latine, notamment sur les traditions populaires et païennes qu’elle célèbre. Pour la plupart issues du croisement avec d’autres cultures du monde, ces traditions l’ont amèné à s’interroger sur leur potentiel dans l’élaboration des nouvelles œuvres issues de leur interaction avec la tradition occidentale.


[ADAPTATION VISUELLE - ENVIRONNEMENT VR]

La scénographie et la réalisation visuelle du projet SABIA-VR est conduite par l’artiste Vincent CICILIATO. En reprenant les thématiques propres au projet musical initial (voir ci-dessus), son adaptation visuelle se veut une allégorie théâtralisée du rapport conflictuel entre l’humain - en tant qu’espèce technologique invasive, mais également, dans le cas présent, reliquaire – et le non humain, ou de manière plus générale la Nature.
     Le projet prendra la forme d’un environnement audiovisuel simulé en trois dimensions. Les instrumentistes, préalablement filmes (incrustation par fond vert), sont disposés à différents points d’une sol calcaire – ou béton - de très grande taille (voir études ci-dessous et images en cours d’élaboration en fichiers annexes). Chacun des instruments etant placé dans un ensemble sonore lui aussi virtualisé, leur présence globale dans l’environnement scénique répond à une spatialisation sonore dynamique. Le spectateur/auditeur, muni d’un casque de réalité́ virtuelle, peut se déplacer librement dans la partie basse de la scène, en modifiant par conséquent son point d’écoute de la composition musicale. En se rapprochant ou en s’éloignant des instrumentistes, il modifie, par la même occasion, le mixage global de l’œuvre musicale.
     Comme dans la proposition initiale de Juan ARROYO, la partie sonore dédiée à l’électronique est diffusée à travers plusieurs membranes de percussions. La liberté́ apportée par la création d’un environnement simulé, nous permet, de plus, un agencement ouvert de ces sources de diffusion audio. Comme cela est visible dans les études ci-dessous, les membranes de batterie ont laissé́ place à des percussions en peau (ici des membranes de « tamburelli » siciliens). Ces dernières sont redimensionnées à des échelles plus importantes et flottent à coté́ des instrumentistes.
     La scène est encadrée par des bâtiments de l’ère industrielle, en grande partie désaffectés, situés dans la Vallée des usines de la ville de Thiers (issus, dans le cas présent, de scans topographiques). Comme dans le site originaire, l’effet recherché est celui d’un encastrement des structures architectoniques au sein d’un environnement naturel dominant. Rapidement, en arrière-plan des friches industrielles – témoins d’une civilisation industrielle et post-industrielle potentiellement en état dè relique archéologique – l’espace naturel affirme sa présence avec force. L’effet d’encastrement déjà présent dans la Vallée des usines et dans l’ensemble des sites thiernois est renforcé́ par une augmentation de la hauteur des structures montagneuses et végétales. Le spectateur/auditeur n’aura comme seul horizon visuel que la cime fuyante de la végétation se dissipant dans les hauteurs d’un ciel à l’extrême obscurité́.

 

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